• avoir les jetons

     

    Quelle est l’origine de l’expression « avoir les jetons » ?

    « Avoir les jetons » consiste à avoir peur.

    Cette expression est née au début du XXème siècle. 

    Son origine est sujette à différentes hypothèses.

    Certains linguistes soulignent d’abord que le terme « jeton » est à associer à verbe « jeter » qui dès le XIème siècle a désigné le fait de « faire sortir » quelque chose, « évacuer des sécrétions » notamment des matières fécales.

    Or quand on a très peur ce sont des choses qui peuvent arriver involontairement ! D’ailleurs d’autres expressions ayant recours à la même image existent comme « faire dans sa culotte ».

    D’autres spécialistes de la langue indiquent qu’en argot le terme  « jeton » fait référence aux jeux d’argent, à la pratique desquels on peut s’adonner dans les casinos. Or comme il est possible d’y perdre toute sa fortune, le jeton par lequel ce risque est pris, symboliserait la peur de tout perdre. 

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  • ne pas être dans son assiette

     

    Pourquoi dit-on « ne pas être dans son assiette » ?

    Celui qui n’est « pas dans son assiette » ne se sent pas bien.

    Il n’est pas dans son état normal.

    Cette expression semble étrange car même quand tout va bien peu de monde saute à pieds joints dans son assiette sur la table familiale !

    Jusqu’au XVIème siècle, on mangeait non pas dans une assiette individuelle mais dans un grand plat mis à disposition de tous au centre de la table.

    L’« assiette » n’est donc pas le plat.

    Ce mot renvoie au verbe « asseoir ».

    L’« assiette » est la place à laquelle on est « assis », la disposition physique d’abord puis rapidement l’état d’esprit, l’humeur.

    Si l’on n’est pas dans son assiette, on est mal assis, et donc de mauvaise humeur. 

    Celui qui n’est « pas dans son assiette » peut d’ailleurs avoir du mal à la finir ! 

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  • la chasse aux sorcières

     

    D’où vient l’expression « la chasse aux sorcières » ?

    Une « chasse aux sorcières » désigne les poursuites organisées, parfois injustes, par un régime contre leurs opposants. 

    Cette expression vient de l’anglais américain.

    Elle fut utilisée par l’écrivain Arthur Miller au sujet des persécutions maccarthystes aux États-Unis au milieu du 20ème siècle, dont le but était d’éradiquer les communistes.

    Pour traiter de cette situation l’écrivain la compara avec l’épisode des sorcières de Salem au XVIIe siècle.

    A l’époque dans le Massachusetts, des filles avaient accusé certains concitoyens de les avoir envoûtées et d’être des sorciers ou des magiciens, alliés de Satan. 

    Dominée par le puritanisme la communauté prêta foi aux accusations.

    Elles entraînèrent des condamnations et l’exécution pour sorcellerie de vingt-cinq personnes en 1692.

    De nos jours, l’expression s’applique à toute organisation qui cherche à se débarrasser de certains de ses membres en raison de leurs opinions. 

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  • république bananière

     

    Pourquoi dit-on une « république bananière » ?

    On utilise l’expression « république bananière » pour désigner depuis plus d’un siècle de manière satirique toute forme de régime politique en apparence démocratique mais en réalité dictatorial et corrompu.

    Depuis le Honduras, la société United Fruit Company, producteur américain de bananes, détenait dès le début du 20ème siècle un quasi-monopole sur ce secteur en Amérique latine et aux Caraïbes.

    Elle aurait financé et manipulé de très nombreuses dictatures et financé différents coups d’Etat dans cette zone de la planète, pour le compte des Etats Unis.

    La corruption de ces pays, par ailleurs des producteurs de bananes, est à l’origine de l’expression. 

    En 1904, l’écrivain américain O. Henry dans son ouvrage Choux et Rois, traite d’un pays imaginaire situé en Amérique centrale, dans lequel un dictateur dirige aux côtés d’une multinationale du fruit, une « petite république bananière maritime ».

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  • dans mes cordes

     

    Pourquoi dit-on « dans mes cordes » ?

    L’expression « c’est dans mes cordes » indique qu’une tache donnée relève des compétences de celui qui s’exclame de la sorte.

    On la doit au vocabulaire médical du 19ème siècle.

    Dès le début du siècle, une corde désignait une note de musique.

    Ainsi on parlait des « cordes élevées ». 

    L’expression signifie qu’un chanteur a la possibilité physique d’interpréter une mélodie, car elle convient à son registre vocal et aux capacités de ses cordes vocales.

    Il a par ailleurs le niveau technique suffisant pour interpréter le morceau.

    Par la suite on a utilisé cette même formule dans d’autres domaines que la musique pour qualifier toute action parfaitement réalisable. 

    En quelque sorte celui qui l’utilise fait savoir à ses interlocuteurs qu’il ne sera pas dans les cordes en effectuant la tache en question !

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  • pékin moyen

     

    Pourquoi dit-on un « pékin moyen » ?

    Un « pékin moyen » est un homme de la rue, quelqu’un de lambda, de tout à fait ordinaire.

    Dans la langue française le mot « pékin » apparait dans d’autres expressions comme dans « il n’y a pas un pékin » qui signifie « il n’y a personne ».

    De quel « pékin » s’agit-il ?

    Est-ce une référence à la capitale chinoise ? 

    Il semblerait bien que ce soit le cas.

    Durant le premier Empire les soldats y avaient recours pour parler non sans un certain mépris, des gens appartenant à la bourgeoisie.

    Il s’agissait d’une référence à un tissu.

    En effet à l’époque, le « péquin » était le nom d’un textile de grande qualité, en soie, que seuls pouvaient s’offrir les classes les plus aisées. 

    Depuis, on trouve des « pékins moyen » dans toutes les villes du monde !

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  • prendre la poudre d’escampette

     

    Pourquoi dit-on « prendre la poudre d’escampette » ?

    « Prendre la poudre d’escampette » consiste à s’enfuir ou déguerpir, pour échapper à une situation inconfortable.

    Si plusieurs hypothèses coexistent quant à son origine, toutes indiquent que le terme « escampette » provient d’« escamper » venant de l’italien « scampare » signifiant s’enfuir. 

    Quant à la « poudre », pour certains il s’agit d’une référence directe aux faux remèdes très courants au XVIIème siècle.

    Vendus comme remèdes à large spectre, prétendument miraculeux, les malades espéraient grâce à eux échapper à la maladie.

    On trouve donc bien l’idée de fuite face à une situation délicate. 

    Mais pour d’autres la « poudre » serait plutôt de la poussière.

    Une poussière bien particulière qui aurait trait à la fuite.

    Il s’agirait en effet de celle qu’une personne qui fuit soulève sur son passage. Le fuyard produirait ainsi la poudre de sa propre escampette !

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  • revenons à nos moutons

     

    D’où vient l’expression « revenons à nos moutons » ?

    Quand il souhaite revenir à un sujet abordé préalablement dans une discussion, un des participants peut s’exclamer « revenons à nos moutons ».

    A l’origine de cette expression une pièce de théâtre, « La Farce du Maître Pathelin », écrite au XVème siècle et dont l’auteur est inconnu.

    Dans celle-ci un avocat du nom de Pathelin trompe un marchand, Guillaume, en lui achetant des draps.

    Ce même commerçant est ensuite à nouveau l’objet d’un méfait. Il est trompé cette fois par le berger Thibault, qui lui vole ses moutons.

    Guillaume porte alors cette derrière affaire devant les tribunaux.

    Le berger Thibault choisit de s’y faire défendre par Pathelin !

    Perturbé par sa présence, Guillaume s’emmêle les pinceaux face au juge, confondant les draps et les moutons.

    Agacé par si peu de clarté, le magistrat lui demande alors solennellement de bien vouloir « revenir à ses moutons », référence à la seule affaire jugée par la Cour ce jour-là.

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  • casser sa pipe

     

    Pourquoi dit-on « casser sa pipe » ?

    Synonyme de mourir, la métaphore « casser sa pipe » est née durant les guerres napoléoniennes, sous le Premier Empire.

    A l’époque il était fréquent que les soldats blessés gravement sur les champ de bataille soient amputés par les chirurgiens militaires afin d’éviter une infection et le risque de gangrène.

    Malheureusement pour ces patients l’anesthésie n’avait pas encore été mise au point.

    Afin de les soulager quelque peu, on leur donnait un peu d’alcool.

    Une aide bien mince pour supporter l’amputation d’un membre !

    Pour étouffer leurs inévitables hurlements de douleur, on leur mettait une pipe en terre cuite entre les dents.

    Si le patient mourrait, alors sa mâchoire se desserrait et la pipe se cassait en tombant sur le sol. 

    Reprise dans le langage courant, la formule peut s’appliquer de nos jours à tous ceux qui passent l’arme à gauche ! 

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    long comme un jour sans pain

     

    Quelle est l’origine de l’expression « long comme un jour sans pain » ?

    Ce qui est « long comme un jour sans pain » est interminable, ennuyeux.

    Quand cette expression est apparue dans le langage populaire au XVIIème siècle, le pain était l’aliment de base de la majorité de la population française.

    L’expression faisait alors référence à une notion de grandeur tout aussi bien physique que temporelle.

    On pouvait ainsi dire que quelqu’un était « long comme un jour sans pain » pour indiquer qu’il avait une grande taille.

    Mais on pouvait également y avoir recours pour souligner le caractère extrêmement long d’une durée. L’expression pouvait donc vouloir dire long ou sans fin, suivant le contexte.

    Puis au siècle suivant on se mit à l’utiliser également au figuré pour désigner un grand ennui. Depuis, une journée où la seule occupation consiste à attendre est une journée « longue comme un jour sans pain ».

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