• faire flanelle

     

    Pourquoi dit-on « faire flanelle » ?

     

    La flanelle est un type de tissu doux et lâche.

     

    L’expression « faire flanelle » consiste à rater quelque chose, s’abstenir d’acheter ou encore ne rien faire.

     

    La formule remonte au milieu du XIXème siècle.

     

    Son origine est argotique.

     

    A l’époque le verbe « flâner » signifiait rester avec une prostituée sans acte sexuel, se limitant à discuter avec elle ou tout au plus à la caresser.

     

    Il s’agirait d’une référence à la mollesse de la flanelle, à laquelle serait comparé le sexe de celui qui ne l’utilise pas pour consommer.

     

    Ensuite on a utilisé la formule « faire flanelle » dans le langage courant pour décrire celui qui fréquente un commerce, quel qu’il soit, semble intéressé mais n’achète rien.

     

    Enfin sa signification s’est élargie à tout individu oisif.

     

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    sage comme une image

     

     

    Pourquoi dit-on « sage comme une image » ?

     

    « Etre sage comme une image » s’utilise le plus souvent pour décrire le calme et la tranquillité d’un enfant. 

     

    Cette expression apparaît au XVIIe siècle.

     

    Elle renvoie aux représentations religieuses d’enfants dans des attitudes paisibles et silencieuses. 

     

    Mais il est possible d’élargir la constatation du silence des images.

     

    En effet quelle que soit l’origine ou le contexte d’une image, les enfants y étant représentés sont toujours silencieux puisqu’il s’agit précisément d’une image et non de la réalité.

     

    Ainsi même ceux dessinés ou peints en train de crier ou de courir dans tous les sens sont figés dans l’immobilité et le mutisme.

     

    L’expression n’est donc pas liée aux images d’Epinal comme certains le pensent. 

     

    A noter que dans certains pays on utilise plutôt l’expression « sage comme un ange ».

    pet 06

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    coup de semonce

     

     

    Quelle est l’origine de l’expression un « coup de semonce ?

     

    Un « coup de semonce » est un avertissement accompagné de menaces.

     

    Elle est aussi de nos jours un acte ou une déclaration, preuve de force, voulu comme le dernier avertissement avant des mesures hostiles.

     

    Si le verbe « semoncer » était déjà utilisé au 15ème siècle pour exprimer l’idée de « convoquer en vue de punir », ce n’est qu’au début du 17ème que le terme fut utilisé dans la marine pour désigner un ordre donné à un navire de montrer ses couleurs, c’est-à-dire son drapeau, permettant de l’identifier.

     

    Le coup de canon tiré à blanc se nommait alors ainsi.

     

    Il était interprété par le navire destinataire comme l’ultime avertissement avant l’attaque.

     

    Puis au début du 19ème siècle le « coup de semonce » ne fut plus limité à la sommation dans le seul usage de la marine.

     

    Il passa dans le langage courant pour devenir un avertissement le plus souvent accompagné d’une menace.

     

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    vivre chichement

     

     

    Pourquoi dit-on « vivre chichement » ?

     

    Voilà un terme bien mystérieux !

     

    Qu’est-ce que « chichement » peut-il bien vouloir dire ?

     

    L’expression signifie « mener une existence humble » ;

     

    vivre modestement, parfois par avarice.

     

    Le mot « chiche » est très ancien.

     

    Il date du 12ème siècle.

     

    A l’époque il désignait une personne radine ou avare, alors qu’elle avait la particularité de n’avoir aucun problème d’argent.

     

    Elle avait simplement volontairement, en dépit de moyens financiers parfaitement suffisants, décidé de dépenser le minimum. 

     

    Il en est dérivé l’adverbe « chichement ». 

     

    Nul besoin donc d’aller chercher d’autre explication.

     

    Ce « chiche »-ci n’a en particulier rien à voir avec le « chiche » de l’expression « chiche ! » signifiant « ose ! » ou « sois capable de ! ».

     

    Ce « chiche »-là est une invitation à miser une somme d’argent si petite qu’elle égale la valeur d’un pois… chiche !

     

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    peigner la girafe

     

     

    Quelle est l’origine de l’expression « peigner la girafe » ?

     

    « Peigner la girafe » signifie depuis le début du 20ème siècle, perdre son temps, ne rien faire d’intéressant.

     

    Elle est parfois utilisée pour indiquer qu’une personne exécute un travail long mais peu efficace.

     

    Son origine est incertaine.

     

    Charles X a bien reçu en cadeau une girafe du Pacha d’Egypte.

     

    Les nombreuses personnes chargées de s’en occuper n’avaient pas grand-chose à faire.

     

    Mais cette origine n’est pas attestée.

     

    De même en 1827, un gardien peu zélé du jardin des plantes disait « peigner la girafe » quand son supérieur lui demandait quelle avait été son activité.

     

    Mais l’explication la plus satisfaisante est l’allusion à la masturbation.

     

    Le cou de l’animal symboliserait le sexe masculin en érection et l’activité de le peigner serait une référence à l’onanisme.

     

    D’ailleurs Boris Vian dans « Vercoquin et le plancton » écrit : « J’ai tellement peigné ma girafe qu’elle en est morte ».

     

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    qui va à la chasse perd sa place

     

     

    Pourquoi dit-on « qui va à la chasse perd sa place » ?

     

    Cette expression signifie que lorsque l’on possède un avantage, il ne faut pas l’abandonner sous peine de voir quelqu’un d’autre se l’approprier. 

     

    Son origine est biblique.

     

    Il s’agit de l’histoire d’une trahison dans le Genèse, celle de Jacob envers son frère jumeau Esau, tous deux fils d’Isaac et de Rebecca.

     

    Un jour, lors d’un épisode de famine, Esau rentra de la chasse bredouille et affamé.

     

    Jacob le nourrit à la condition qu’il lui cède les droits d’héritage sur les biens familiaux.

     

    Esau accepta mais leur père ignorait tout de leur accord.

     

    Avant de mourir Isaac devenu aveugle convoqua son fils Esau pour le bénir, pensant qu’il était son héritier.

     

    Mais avant cela il lui demanda d’aller à la chasse pour lui ramener à manger.

     

    Dans une autre pièce Rebecca ayant tout entendu alla prévenir Jacob.

     

    Celui-ci se rendit auprès de son père qui ne se rendit pas compte qu’il ne s’agissait pas d’Esau.

     

    Il s’y fait bénir par son père à la place de son frère toujours occupé à la chasse.

     

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    être dans le coaltar

     

     

    Pourquoi dit-on « être dans le coaltar » ?

     

    « Être dans le coaltar » signifie être mal réveillé ou hébété. 

     

    Cette expression fait référence au coaltar, une sorte de goudron obtenu par la distillation de la houille et qui sert à recouvrir les routes ou enduire les coques en bois des bateaux.

     

    Le mot lui-même a pour origine le terme anglais « coal » qui veut dire « charbon » et « tar » signifiant «goudron ».

     

    Une personne ayant les pieds dans cette matière particulièrement visqueuse et collante a des difficulté à se mouvoir.

     

    Ses gestes paraissent ralentis et approximatifs.

     

    Exactement comme celui dont le comportement est nonchalant ou l’esprit encore à moitié endormi.

     

    Une autre hypothèse souligne que le fait de respirer les émanations toxiques du coaltar, par exemple dans des lieux mal ventilés, pourrait hébéter au point de modifier le comportement.

     

    De nos jours l’expression est surtout utilisée après une nuit de sommeil trop courte ou agitée et souvent alcoolisée.

     

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    sans coup férir

     

     

    Pourquoi dit-on « sans coup férir » ?

     

    Cette expression signifie « sans avoir à combattre ».

     

     

    Il s’agit de mener une action sans aucune difficulté, sans se heurter à une quelconque opposition.

     

    Et par extension elle est parfois utilisée de nos jours pour dire « sans problème majeur ».

     

    Le verbe d’origine latine « férir » date du 10ème siècle.

     

     

    Il voulait dire « frapper » au sens physique du terme.

     

    Donc à l’origine « sans coup férir » signifiait littéralement « sans frapper de coup » c’est-à-dire « sans combattre » lors d’un affrontement guerrier.

     

    Puis le sens du terme « férir » évolua au 15ème siècle.

     

    On y eut alors recours pour exprimer l’idée de « toucher au cœur », afin de décrire une passion amoureuse.

     

    Deux siècles plus tard apparut l’expression « être féru de » exprimant toujours l’idée de passion mais pour une activité plutôt que pour un être.

     

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    être mal en point

     

     

    Quelle est l’origine de l’expression « être mal en point » ?

     

    « Etre mal en point » consiste à être en mauvais état de santé ou dans une situation très inconfortable. 

     

    Cette expression existe depuis le 13ème siècle.

     

    Il faut comprendre le « point » comme le synonyme de l’état de santé indiqué à un moment donné, par un point fixe sur une courbe qui serait la représentation métaphorique de la forme physique d’une personne.

     

    La position des points change avec le temps, sa valeur suivant l’état de santé. 

     

    A l’origine on disait d’une personne en bonne forme qu’elle était « en bon point », qui donna par la suite « bien en point » et « mal en point ». 

     

    Enfin il semble que le terme « embonpoint » provienne de cette même origine.

     

    A la différence d’aujourd’hui l’embonpoint était en effet à cette époque signe de bonne santé !

     

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    blackbouler

     

     

    Pourquoi dit-on « blackbouler » ?

     

    Le terme « blackbouler » signifie écarter quelqu’un ou rejeter quelque chose.

     

    Ce verbe surprenant est le mélange de l’anglais « black », noir, et du français « bouler », c’est-à-dire repousser, comme dans l’expression « envoyer bouler ».

     

    « Blackbouler » est la traduction partielle et approximative du verbe anglais « to blackball ».

     

    Au 17ème siècle il servait à désigner au Royaume Uni la méthode d’admission de nouveaux membres au sein de clubs.

     

    Le processus était le suivant : les personnes déjà membres votaient grâce à des boules.

     

    Les boules blanches servaient à exprimer un avis positif au sujet de l’admission d’un candidat.

     

    Les boules noires exprimaient un avis négatif. 

     

    « To blackball » signifiait donc voter contre l’admission d’une personne au sein d’une organisation, en mettant une boule noire dans l’urne destinée à recueillir les votes des membres. 

     

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