• au ras des pâquerettes

     

    Quelle est l’origine de l’expression « au ras des pâquerettes » ?

    « Au ras des pâquerettes » signifie d’un niveau très bas.

    On utilise le plus souvent cette expression au sens figuré pour souligner le caractère désolant, médiocre voire minable d’une discussion ou d’une situation.

    Dans la langue française la hauteur est traditionnellement la marque des idées ou des choses considérées comme ayant de l’intérêt, en raison de leur caractère élaboré ou marqué du sceau de l’intelligence.

    A l’inverse la petitesse sert à qualifier ce qui est sans intérêt ou désolant comme dans les expressions « ça ne vole pas haut » ou « terre à terre ».

    Or la pâquerette est une toute petite fleur des champs.

    Se situer à son niveau, tout près du sol, signifie métaphoriquement, avoir peu de qualités.

    Ainsi au 18ème siècle on trouve déjà l’expression « à ras de terre avec les pâquerettes ».

    Puis progressivement seule la référence aux pâquerettes fut conservée.

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  • Diapositive1

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  • faire la manche

     

    D’où vient l’expression « faire la manche » ?

    « Faire la manche » consiste à faire appel à la générosité d’autrui pour recueillir de l’argent.

    S’il ne s’agit pas de le récolter dans la manche de sa chemise ou de sa veste, l’expression fait bel et bien référence à cette partie de vêtement.

    Cette locution synonyme de « mendier » est apparue au 18ème siècle.

    Son origine tortueuse est cependant bien plus ancienne.

    En effet au Moyen Âge, il était de coutume pour les dames de donner une manche de leur vêtement au chevalier qui s’apprêtait à combattre pour elles.

    Puis aux 13ème et 14ème siècles on trouve le mot « manche » en Italie où il désignait un don puis un pourboire.

    Trois siècles plus tard le mot arriva enfin en France avec cette même signification, puis se trouva intégrer à notre expression.

    Celle-ci fut d’abord utilisée par les artistes de rues avant de s’appliquer à la mendicité en général.

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  • Nathalie

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  • battre la campagne

     

    Quelle est l’origine de l’expression « battre la campagne » ?

    Au sens figuré « battre la campagne » signifie divaguer, avoir l’esprit ailleurs ou encore déraisonner.

    Mais l’expression a longtemps été utilisée au sens propre.

    Elle permet d’en comprendre l’origine.

    Dans le langage militaire ou de la chasse, « battre » un terrain consiste à se rendre sur les positions ennemies ou sur le territoire d’un animal, afin de se faire une meilleure idée des lieux.

    Pour cela il faut le plus souvent parcourir de longues distances, sans parcours précis prédéfini.

    Ainsi l’expression renvoie à cette marche incertaine et sans contrainte, et l’applique à l’esprit.

    Celui qui « bat la campagne » laisse ses pensées vagabonder, sans but précis ni sans réfléchir logiquement.

    Par ailleurs la référence à la campagne dans l’imaginaire collectif accroit le caractère libre des pensées, en tant que lieu où l’esprit peut plus facilement se libérer des tracasseries liées au travail.

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  • frais comme un gardon

     

    Pourquoi dit-on « frais comme un gardon » ?

    Celui qui est « frais comme un gardon » est en pleine forme.

    Cette métaphore date du XVIIème siècle.

    A une époque où ni le réfrigérateur ni le congélateur n’était encore disponible il fallait consommer les aliments peu de temps après les avoir achetés, chassés ou pêchés.

    Justement nous devons notre expression au domaine de la pêche.

    Un poisson était particulièrement apprécié, le gardon.

    En effet par ces temps où les périodes de disette étaient assez fréquentes, il avait la particularité de pouvoir être conservé bien plus longtemps que les autres poissons.

    Il fallait le sécher certes mais ensuite il pouvait être conservé sur de longues périodes. Il restait donc « frais », c’est-à-dire comestible.

    Ainsi en raison de sa conservation bien supérieure à la moyenne, il devint sur les marchés une référence pour vanter la fraicheur d’un produit.

    L’expression s’appliqua ensuite progressivement aux individus dont on voulait souligner l’état de forme physique.

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  • Être le benjamin

     

     

    être le benjamin

     

    Pourquoi dit-on « être le benjamin » ?

    La personne la plus jeune au sein d’un groupe est appelée le « benjamin ».

    Cela est vrai au sein d’une famille dans une fratrie, mais pas uniquement.

    On peut ainsi être le benjamin dans un groupe de retraités dès lors que l’on est le moins vieux !

    Si cette expression est apparue au XVIIIe siècle, son origine remonte à des temps bien plus anciens.

    Dans la Genèse, au chapitre 37, on peut lire que Jacob a eu treize enfants, avec quatre femmes différentes. 

    Or comme père, il avait une affection particulière pour le dernier né, qui se prénommait Benjamin.

    Benjamin était donc à la fois le plus jeune des fils de Jacob et son préféré.

    Par la suite Benjamin dirigea l’une des douze tribus d’Israël, et ce prénom fut utilisé pour désigner l’enfant le plus jeune d’une famille, puis plus largement de tout groupe d’individus.

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  • pour des prunes

     

    Quelle est l’origine de l’expression « pour des prunes » ?

    Si telle action compte « pour des prunes », elle n’a eu aucun effet.

    Elle fut inutile et compte « pour rien ».

    Si l’expression date du XVIème siècle, « des prunes » signifiait déjà quelque chose sans valeur trois siècles plus tôt.

    Au 12ème siècle les croisés français essuient un résultat déplorable.

    Lors de cette seconde croisade ils ne remportent en effet aucune bataille.

    A défaut de victoire ils revinrent avec des pieds de pruniers de Damas dont ils avaient adoré les fruits en Orient et qu’ils offrirent au souverain.

    Celui-ci leur aurait alors demandé, étonné et contrarié, s’ils étaient allés combattre pendant une si longue période « pour des prunes ».

    Le fruit n’étant pas connu en Europe, la référence marqua les esprits et l’expression serait ainsi entrée dans le langage.

    Les croisés n’avaient donc pas assez mis de « prunes » en Orient pour pouvoir en rapporter sans susciter le courroux de leur chef !

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  • un soleil de plomb

     

    D’où vient l’expression « un soleil de plomb » ?

    « Un soleil de plomb » désigne une chaleur extérieure écrasante.

    En un endroit donné la chaleur dégagée par les rayons du soleil peut être telle qu’elle donne l’impression à celui qui la subit qu’elle supporte une lourdeur, un poids important sur ses épaules.

    Or la forte densité du plomb est célèbre.

    Ce métal a donc logiquement été utilisé dès la première moitié du 19ème siècle pour exprimer métaphoriquement la pesanteur extrême que le soleil peut faire ressentir.

    On retrouve la même idée de poids et de fatigue dans l’expression un « sommeil de plomb » apparue à la même époque.

    En revanche dans « avoir du plomb dans l’aile » ce n’est pas le poids du métal qui empêche métaphoriquement un projet de se réaliser mais bien celui utilisé très concrètement par les chasseurs pour tirer sur les proies volantes.

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