• se mettre martel en tête

     

    D’où vient l’expression « se mettre martel en tête » ?

    « Se mettre martel en tête » signifie s’inquiéter d’une situation ou au sujet d’une personne.

    A première vue il s’agirait d’une référence directe à Charles Martel, grand père de Charlemagne.

    Mais il n’en est rien. Ce « martel » est un ancien outil, une sorte de marteau.

    A l’origine, c’est à dire au 16ème siècle, « avoir martel » signifiait « être perturbé par un sentiment de jalousie ».

    Mais rapidement l’expression prit le sens de « se faire du souci ».

    La métaphore est claire et très parlante.

    Elle compare les tourments, les interrogations répétées et le questionnement ininterrompu, à des coups de marteaux dans la tête.

    Au 18e siècle le sens de l’expression se fixa et désigna l’obsession de préoccupations diverses.

    Le verbe « marteler » en découle.

    On peut ainsi lire sous la plume de Voltaire : « Je viens pour soulager le mal qui me martèle. »

    Pin It

    votre commentaire
  • trainer des casseroles

     

    Pourquoi dit-on « trainer des casseroles » ?

    « Avoir des casseroles » ou « trainer des casseroles » signifie être mêlé à des affaires qui ont des conséquences sur la réputation.

    Il s’agit d’une métaphore qui exprime le fait de subir les effets négatifs d’un acte commis antérieurement.

    Cette expression date du 20ème siècle et se trouve être très utilisée dans le monde politique où les casseroles peuvent peser lourd lors d’une campagne électorales.

    Elle trouverait son origine dans un jeu d’enfants qui consisterait à attacher des récipients métalliques, comme des casseroles, à la queue d’un chien qui, effrayé par leur bruit sur le sol, se mettrait à courir à toute allure et dans tous les sens.

    Ces casseroles sont donc devenues naturellement le symbole de l’embarras, de la gêne mais aussi d’évènements ou de faits dont il est devenu difficile de se débarrasser.

    La métaphore appliquée à la politique est ainsi particulièrement explicite.


    1 commentaire
  • jeu de mains, jeu de vilains

     

    Pourquoi dit-on

    « jeu de mains, jeu de vilains » ?

     

    Cette locution proverbiale connotée sexuellement de nos jours, signifie que les jeux impliquant les mains se terminent toujours mal.

    Si on ne relève son utilisation qu’au 17ème siècle, son origine est bien antérieure.

    Au Moyen Âge les « vilains » étaient des paysans, appartenant à la classe la moins aisée de la population.

    Or pour se battre ils ne possédaient que leurs mains ou plutôt leurs poings.

    Contrairement aux personnes plus à l’aise financièrement qui utilisaient des armes. 

    De plus, les vilains pouvaient par jeu se taquiner physiquement, là encore avec leurs mains.

    Des jeux qui finissaient souvent en véritables bagarres. 

    En toute hypothèse les jeux de mains étaient pratiqués par les vilains, d’où l’expression. 

    Aujourd’hui elle fait soit allusion au sexe soit aux jeux des enfants qui par nature peuvent vite dégénérer.

    Pin It

    votre commentaire
  • avoir du toupet

     

    D’où vient l’expression

    « avoir du toupet » ?

     

     

    « Avoir du toupet » consiste à avoir du culot, réaliser des actes que le commun des mortels n’ose pas accomplir.

    Cette expression date du 16ème siècle et trouve son origine en Italie.

    A cette époque les seigneurs pouvaient fait appel à des « bravi », que l’on peut assimiler à des tueurs à gages, dans le but d’éliminer des opposants.

    En raison du caractère dangereux de leurs actions ils ne souhaitaient pas être reconnus. Aussi pour comront, appelée « toupet ».

    Ils pouvaient soit la laisser retomber sur le visage pour dissimuler leur identité soit la maintenir sous un chapeau quand ils n’étaient pas en mission.

    De plus ils arboraient souvent une barbe fournie.

    La pratique de dissimulation de ces assassins est restée célèbre et traversa la frontière pour être utilisée en français où elle désigne le plus souvent une audace verbale.

    Pin It

    2 commentaires
  • manger sur le pouce

     

    D’où vient l’expression « manger sur le pouce » ?

     

    On mange sur le pouce quand on déjeune ou dine dans la hâte, sans prendre le temps de profiter du repas.

    On trouve la première trace de cette expression au 19ème siècle.

    Elle est directement liée à une pratique particulièrement développée à cette époque, à la guerre ou sur les chantiers, mais qui existe encore de nos jours.

    Quand le temps manque pour s’assoir confortablement et manger dans des assiettes avec fourchettes et couteaux, on peut tout simplement couper une tranche de pain et se faire des tartines ou un sandwich.

    Pour couper le pain on utilise le pouce comme appui.

    Il sert également à maintenir la nourriture ainsi coupée entre la lame et la main pour pouvoir la porter à la bouche.

    Ce doigt a donc un rôle particulièrement important quand on mange rapidement.

    En réalité on ne mange pas « sur » le pouce mais plutôt « grâce » à lui.

    Pin It

    votre commentaire
  • faire un tabac

     

    Pourquoi dit-on « faire un tabac » ?

     

    « Faire un tabac » signifie rencontrer un succès considérable.

    Il semblerait que cette expression trouve son origine dans le vocabulaire utilisé par les marins du 19ème siècle.

    A l’époque un « coup de tabac » est une tempête brusque, intense, avec de forts vents et du tonnerre. Elle fait par conséquent beaucoup de bruit.

    Par extension on a utilisé cette expression dans le milieu artistique quand un spectacle se concluait par des applaudissements nourris.

    Ainsi au début du 20ème siècle on disait « avoir le gros tabac » quand un artiste était chaleureusement et bruyamment salué par les spectateurs, comme un coup de tonnerre lors d’une tempête en mer.

    Par la suite l’expression s’est simplifiée pour devenir « « faire un tabac » et son utilisation a dépassé le strict cadre des représentations artistiques.

    Aujourd’hui dans tous les domaines,on peut « faire un tabac » ou « faire un bide ».


    votre commentaire
  • avoir du toupet

     

    D’où vient l’expression « avoir du toupet » ?

     

    « Avoir du toupet » consiste à avoir du culot, réaliser des actes que le commun des mortels n’ose pas accomplir.

    Cette expression date du 16ème siècle et trouve son origine en Italie.

    A cette époque les seigneurs pouvaient fait appel à des « bravi », que l’on peut assimiler à des tueurs à gages, dans le but d’éliminer des opposants.

    En raison du caractère dangereux de leurs actions ils ne souhaitaient pas être reconnus.

    Aussi pour commettre leurs forfaits ils se cachaient derrière une large mèche de cheveux sur le sommet du front, appelée « toupet ».

    Ils pouvaient soit la laisser retomber sur le visage pour dissimuler leur identité soit la maintenir sous un chapeau quand ils n’étaient pas en mission.

    De plus ils arboraient souvent une barbe fournie.

    La pratique de dissimulation de ces assassins est restée célèbre et traversa la frontière pour être utilisée en français où elle désigne le plus souvent une audace verbale.

    Pin It

    2 commentaires
  • tirer à boulets rouges

     

    Quelle est l’origine de l’expression

    « tirer à boulets rouges » ?

     

    « Tirer à boulets rouges » consiste à critiquer de façon virulente quelqu’un ou quelque chose.

    Les reproches ont un tel degré de violence et ils sont si nombreux que toute défense est rendue difficile.

    On doit cette expression à Frédéric-Guillaume Ier, roi de Prusse.

    Au XVIIIe siècle, il eut pour objectif d’augmenter la puissance et l’efficacité des canons de son armée.

    Pour y parvenir il fit chauffer les boulets dans une forge, avant de les utiliser contre les troupes ennemies.

    Le résultat fut à la hauteur de ses espérances.

    Les boulets ainsi rougis, envoyés à haute cadence, provoquaient non seulement des dégâts en raison de leur poids mais aussi des incendies dus à leur incandescence.

    L’extinction des feux mobilisaient alors une partie des combattants, affaiblissant les troupes.

    Cette technique était également très efficace en mer.

    L’usage de cette expression au sens figuré se fit à la fin du XVIIIe siècle.

    Pin It

    votre commentaire
  • se mettre martel en tête

     

    D’où vient l’expression

    « se mettre martel en tête » ?

     

    « Se mettre martel en tête » signifie s’inquiéter d’une situation ou au sujet d’une personne.

    A première vue il s’agirait d’une référence directe à Charles Martel, grand père de Charlemagne.

    Mais il n’en est rien. Ce « martel » est un ancien outil, une sorte de marteau.

    A l’origine, c’est à dire au 16ème siècle, « avoir martel » signifiait « être perturbé par un sentiment de jalousie ».

    Mais rapidement l’expression prit le sens de « se faire du souci ».

    La métaphore est claire et très parlante.

    Elle compare les tourments, les interrogations répétées et le questionnement ininterrompu, à des coups de marteaux dans la tête.

    Au 18e siècle le sens de l’expression se fixa et désigna l’obsession de préoccupations diverses.

    Le verbe « marteler » en découle.

    On peut ainsi lire sous la plume de Voltaire : « Je viens pour soulager le mal qui me martèle. »


    votre commentaire
  • pigeon

     

    Pourquoi dit-on des « noms d’oiseaux » ?

     

    Donner des noms d’oiseaux à quelqu’un consiste à l’injurier en utilisant des qualificatifs insultants.

    Cependant le terme est souvent moins brutal qu’une véritable insulte.

    On « donne des noms d’oiseaux » depuis la fin du 19ème siècle.

    Le sens de cette expression a une explication très simple.

    Depuis des siècles l’homme utilise le nom de véritables oiseaux comme autant d’insultes. Il pratique précisément l’exercice de donner des noms d’oiseaux.

    En voici quelques exemples : avoir une cervelle de « moineau » pour quelqu’un de limité intellectuellement, une « bécasse » ou une « dinde » pour une femme idiote, une « pie » pour un individu trop bavard, une « buse » pour un ignorant, une «autruche » pour qui refuse de voir la vérité en face, un « corbeau » pour l’auteur de dénonciations anonymes, une « grue » pour une prostituée ou encore une « poule » mouillée pour désigner celui qui est peureux.

    Pin It

    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique