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    Pourquoi souhaite-t-on bonne chance en disant “Merde” ?
    L’interjection « merde » est d’abord un juron. Connue comme « le mot de Cambronne », elle fait référence à un passage très précis du roman de Victor Hugo, Les Misérables. L’auteur y relate un évènement survenu lors de la bataille de Waterloo. Le général Pierre Cambronne aurait ainsi eu recours au mot « merde » lorsque le général britannique Charles Colville lui intima l’ordre de rendre les armes.
    Quant à sa signification relative à la chance, il n’y a aucune certitude quant à son origine. Cependant il est communément admis qu’elle vit le jour dans le monde du théâtre à la fin du 19ème siècle. En effet utiliser les termes « bonne chance » était alors censé porter malheur. Il fallut trouver une astuce et on eut recours à une expression de substitution.

    A cette époque on pouvait juger du succès d’une pièce par le nombre de fiacres et donc d’attelages de chevaux attendant les spectateurs à la sortie du lieu de spectacle. Aussi le nombre de crottins était proportionnel au succès d’une pièce. Souhaiter de la merde signifiait par conséquent souhaiter plein succès à une pièce.

    A noter que l’acteur à qui un « merde » est adressé ne doit pas, selon la tradition, exprimer de remerciements en retour.

    Du monde du théâtre l’usage de l’expression s’est ensuite progressivement répandu dans la société.

     

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  • se mettre martel en tête

     

    D’où vient l’expression « se mettre martel en tête » ?
    « Se mettre martel en tête » signifie s’inquiéter d’une situation ou au sujet d’une personne. A première vue il s’agirait d’une référence directe à Charles Martel, grand père de Charlemagne.
    Mais il n’en est rien. Ce « martel » est un ancien outil, une sorte de marteau.
    A l’origine, c’est à dire au 16ème siècle, « avoir martel » signifiait « être perturbé par un sentiment de jalousie ».
    Mais rapidement l’expression prit le sens de « se faire du souci ».
    La métaphore est claire et très parlante.
    Elle compare les tourments, les interrogations répétées et le questionnement ininterrompu, à des coups de marteaux dans la tête.
    Au 18e siècle le sens de l’expression se fixa et désigna l’obsession de préoccupations diverses.
    Le verbe « marteler » en découle.
    On peut ainsi lire sous la plume de Voltaire : « Je viens pour soulager le mal qui me martèle. »

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  • Monter sur ses grands chevaux

     

     

    monter sur ses grands chevaux

     

    D’où vient l’expression « monter sur ses grands chevaux » ?

     

    « Monter sur ses grands chevaux » consiste à se mettre en colère rapidement, à réagir violemment et s’emporter très vite face à ce qui est considéré comme une attaque ou une provocation.

    Cette expression date du 16ème siècle et son origine est hippique.

    Au Moyen Age on choisissait son cheval en fonction de l’activité que l’on s’apprêtait à exercer.

    Ainsi il existait plusieurs sortes de chevaux comme le palefroi pour les parades ou le destrier pour les tournois. 

    Ce dernier cheval était très grand et puissant afin de donner le plus de chance possible à son cavalier lors des affrontements avec ses adversaires.

    Ainsi le langage a retenu l’image de celui qui chevauche une haute monture comme métaphore si ce n’est de la fougue ou du courage, du moins de l’agressivité voire de l’emportement d’un individu pour défendre ses opinions.

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  • être mal en point

     

    Quelle est l’origine de l’expression « être mal en point » ?

    « Etre mal en point » consiste à être en mauvais état de santé ou dans une situation très inconfortable. 

    Cette expression existe depuis le 13ème siècle.

    Il faut comprendre le « point » comme le synonyme de l’état de santé indiqué à un moment donné, par un point fixe sur une courbe qui serait la représentation métaphorique de la forme physique d’une personne.

    La position des points change avec le temps, sa valeur suivant l’état de santé. 

    A l’origine on disait d’une personne en bonne forme qu’elle était « en bon point », qui donna par la suite « bien en point » et « mal en point ». 

    Enfin il semble que le terme « embonpoint » provienne de cette même origine.

    A la différence d’aujourd’hui l’embonpoint était en effet à cette époque signe de bonne santé !

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  • il n’attache pas son chien avec des saucisses

     

    Pourquoi dit-on « il n’attache pas son chien avec des saucisses » ?

    Celui qui « n’attache pas son chien avec des saucisses » est très avare.

    Cette expression qui date du milieu du XIXe siècle est utilisée pour se moquer de lui.

    La plupart des chiens aiment les saucisses.

    Aussi celui qui utiliserait des saucisses mises bout à bout plutôt qu’une chaine pour attacher son animal prendrait un grand risque, celui de le voir manger sa laisse.

    Le propriétaire devrait dès lors racheter de nouvelles laisses très régulièrement.

    Pour accepter cela, il devrait être particulièrement généreux et sans problème d’argent. En tous cas ne pas être radin. 

    Donc par dérision, on raille le fait que l’avare soit incapable d’accepter de telles sorties d’argent si fréquentes pour un objet éphèmère.

    D’autres expressions françaises existent pour railler les personnes dites pingres. Parmi elles « il n’ose cracher de peur d’avoir soif ». 

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  • apprendre par cœur

    Pourquoi dit-on « apprendre par cœur » ?

    « Apprendre par cœur » consiste à mémoriser scrupuleusement, retenir dans les moindres détails, sans forcément comprendre toutes les subtilités.

    On doit cette formule à une vieille croyance.

    Retenir ce qu’on apprend est une affaire de mémoire.

    Or autrefois on plaçait la mémoire non dans le cerveau comme aujourd’hui mais dans le cœur. Le cerveau était, pensait-on, sans grande importance.

    Dès l’Antiquité l’estomac et le foie étaient censés être le centre des sentiments.

    Quant au cœur il était considéré comme le siège de la vie, comme le prouvaient ses battements. 

    C’est de là que vient cette expression qui signifie apprendre avec son cœur.

    Au XVIe siècle, on trouve « savoir par coeur » chez Rabelais.

    Ce n’est qu’à partir du 19ème siècle que l’homme comprit que le cerveau était le siège de la mémoire et de l’intelligence.

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  • laid comme un pou

     

    Pourquoi dit-on « laid comme un pou » ?

    On peut dire d’une personne très laide qu’elle est laide ou moche « comme un pou ». 

    On pourrait être tenté d’expliquer cette formule par la simple esthétique du pou.

    En effet examiné au microscope le pou n’est pas le plus beau des insectes.

    Si son apparence explique en partie l’apparition de l’expression elle n’est pas seule.

    En effet quand la formule voit le jour, au XVIIIe siècle, il est possible d’observer au microscope bien d’autres insectes tout aussi repoussants.

    Son action explique également que le pou ait été retenu par le langage.

    Le rythme avec lequel il se reproduit, extrêmement rapide, comme les démangeaisons qu’il cause en font un parasite particulièrement redouté par les hommes, qui le lui ont bien rendu en soulignant sa laideur dans leur langue, au moins en France.

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  • l’avocat du diable

     

    Pourquoi dit-on « l’avocat du diable » ?

    Se faire « l’avocat du diable » consiste à défendre une opinion contraire à celle partagée par la majorité.

    Cette attitude revient souvent à défendre l’indéfendable, par goût de la contradiction ou par simple plaisir intellectuel.

    En droit religieux, dans le processus de canonisation d’un saint, l’« advocatus diaboli » était le clerc chargé de l’étude préalable durant laquelle son rôle était d’enquêter pour trouver dans la vie du candidat les faits qui pourraient être attribués à l’œuvre du diable; et qui seraient donc susceptibles de plaider en sa défaveur.

    En effet pour accéder à la sainteté il fallait avoir mené une vie absolument irréprochable.

    Cette personne avait donc bien pour rôle de défendre le diable, jusqu’à ce que son intervention soit supprimée par le pape Jean-Paul II en 1983. 

    Depuis le siècle des Lumières l’expression est sortie du domaine strictement religieux, pour s’appliquer à toute personne qui défend, y compris contre ses propres convictions, une opinion condamnée par l’évidence. 

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  • rire comme une baleine

     

    Pourquoi dit-on « rire comme une baleine » ?

     

    « Rire comme une baleine » signifie depuis le 19ème siècle rire la bouche grande ouverte.

    Il existe deux explications quant à son origine.

    Selon la première hypothèse, cette expression fait référence à la gueule des baleines.

    En effet celui qui rit à pleine dent en ouvrant très grand la bouche, offre un spectacle proche, toutes proportions gardées, de celui du plus grand de nos mammifères quand il donne à voir l’immensité de sa gueule.

    L’autre hypothèse est également en lien avec l’animal marin mais de façon indirecte.

    Les « baleines » sont les fines tiges métalliques permettant de maintenir la toile d’un parapluie.

    Or par le passé elles étaient fabriquées en fanons, ces lames qui correspondent aux dents chez le cétacé.

    Or une fois le parapluie ouvert, les « baleines » se déploient et prennent une courbure qui peut évoquer une bouche en train de rire.

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    Quelle est l’origine de l’expression « septième ciel » ?

     

    « Etre au septième ciel » c’est être très heureux.

    Mais pourquoi parle-t-on de « 7ème ciel » puisqu’on ne connait ni deuxième ni troisième ciel ?

    L’expression vient de l’Antiquité.

    A cette époque on pense que la Terre est au centre de l’univers et que chaque corps céleste, comme les planètes, est enfermé dans une sphère de cristal invisible et indépendante de ses voisines.

    Il y a donc un ciel par sphère, un pour chaque planète, soit sept au total.

    Le ciel de Saturne, le plus éloigné, était considéré comme celui des étoiles. Derrière lui se trouvait les dieux.

    L’atteindre consistait donc à s’en rapprocher, à se trouver au plus près du bonheur total.

    Toutes les grandes religions monothéistes on t fait référence à cette théorie astronomique.

    Et même si Copernic et Galilée montrèrent par la suite qu’elle était fausse, on garda dans le langage courant l’expression « être au septième ciel ».

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